Rêver le Mile End de demain
Que doit-on faire pour améliorer le quartier? C'était le thème du dernier café citoyen organisé par le Comité des citoyens du Mile End.
Réuni.e.s au 2e étage du Rialto mardi soir, près de 40 participant.e.s de tous les horizons ont proposé une panoplie d’idées pour faire du Mile End un endroit de vie plus agréable.
À chaque table, on retrouvait des étudiant.e.s, artistes, retraité.e.s, employé.e.s, parents, entrepreneur.e.s, locataires ou propriétaires qui, à partir de leur vécu, ont identifié des problèmes et des solutions en lien avec les cinq thèmes de la soirée:
le logement
la vie culturelle et le patrimoine
le parc Sans nom
les sports et les loisirs
les rêves et préoccupations pour l’avenir du quartier
La soirée était organisée par le Comité des citoyens du Mile End qui s’occupera également de colliger tous les problèmes soulevés ainsi que les idées proposées. En attendant ce contre-rendu complet, voici quelques idées « coup de coeur » glanées au cours de cette soirée.
Se loger dans le Mile End
C’est évidemment un problème qui dépasse largement les frontières du Mile End, mais qui a permis d’explorer quelques idées intéressantes, notamment en ce qui a trait à la densité urbaine.
Un résident qui habite le quartier depuis 25 ans a remarqué que de nombreux duplex et triplex voisins ont été converti en maison unifamiliale, ce qui enlève un important nombre de logements dans le secteur. Cette pratique pourrait sans doute être mieux encadrée.
Un autre participant propose plutôt d’ajouter un étage aux petits immeubles résidentiels qui ont une structure assez solide pour le faire. Cela permettrait d’augmenter le nombre de logements disponibles, tout en évitant la construction d’immenses tours à condo.
Enrichir la vie culturelle du quartier
La renommée du Mile End est due en grande partie à sa communauté artistique, même si de nombreux artistes ont dû quitter le quartier dans les dernières années.
Heureusement, il reste encore des ateliers d’artistes dans le secteur Saint-Viateur Est, mais est-ce que les résident.e.s du Mile End connaissent vraiment qui y travaillent et qu’est-ce qui s’y crée?
Pour favoriser un plus grand échange, une artiste travaillant sur Casgrain a donc proposé la création de fêtes de quartier pour sortir les arts dans la rue. Cela permettrait d’exposer à tous.tes les créations et produits fabriqués dans les ateliers du Mile End, en plus de favoriser les échanges.
Imaginer le parc Sans nom
Le problème avait été soulevé en novembre dernier au conseil municipal du Plateau-Mont-Royal: ceux et celles qui habitent près du parc Sans nom (l’espace qui se trouve entre le parc Lhasa-De Sela et le skatepark) y dénoncent la tenue de fêtes bruyantes qui se poursuivent jusqu’au milieu de la nuit et qui laissent le lendemain de nombreux déchets.
Pour améliorer la qualité de vie du voisinage, plusieurs ont proposé une transformation de l’espace actuel. Par exemple, celui-ci pourrait accueillir un parc à chiens, une microforêt urbaine ou des jardins communautaires ouverts à tous.tes.
Favoriser le sport et les loisirs
L’avenir de l’aréna Saint-Louis a mobilisé une importante partie de la discussion entourant l’offre sportive dans le Mile End. Celui-ci est fermé depuis deux ans, dû à un système de réfrigération désuet. L’arrondissement promet de rénover l’aréna, mais pour l’instant aucun échéancier n’a été présenté. Une pétition sera bientôt lancée en ligne pour accélérer le processus et gagner des appuis.
Au-delà de l’aréna, des participant.e.s ont suggéré une plus grande utilisation des espaces de loisir déjà disponibles (comme la bibliothèque et les écoles) et la création de terrains multisports où il serait possible de jouer tantôt au soccer, tantôt au basketball, etc.
Des rêves pour notre quartier
Le dernier thème de la soirée visait à entendre et discuter de tous les autres rêves et préoccupations des participant.e.s en lien avec le quartier. Les sujets abordés étaient trop nombreux pour les résumer ici, mais deux idées semblent en avoir interpellées plusieurs.
Un problème qui a été nommé à plusieurs reprises est celui de l’accumulation de déchets près de restaurants du quartier, notamment sur la rue Saint-Viateur. Pour contrer ce problème, pourquoi ne pas suivre l’exemple de San Francisco qui a comme objectif de devenir une ville zéro déchet? Un Mile End « zéro déchet » permettrait d’adopter une série de mesures, de concert avec les commerçants, visant à réduire le nombre de déchets à la source plutôt que de simplement augmenter la taille des poubelles et la fréquence des collectes.
Sur un tout autre sujet maintenant, celui de la multiplication des graffiti, un participant a proposé la mise en place de “murs légaux”, c’est-à-dire des murs où les graffitis sont autorisés. Cela permettrait de valoriser le street art tout en réduisant les graffitis sur les surfaces non autorisées.
De la parole aux actes
Comment donner vie à toutes ces idées? Le Comité des citoyens du Mile End invite ceux et celles qui s’intéressent à ces enjeux à joindre des sous-comités qui se pencheront dès cet automne sur les différents thèmes abordés lors de la soirée. N’hésitez donc pas si un sujet (ou plusieurs) vous interpelle!
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